Les débuts historiques de la synodalité

En commencent avec l’Ecriture Saint, nous trouverons dans le Nouveau Testament des formes principales de synodes.

La première forme se trouve dans l’évangile de Mathieu : ‘Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.’[1]

La deuxième forme est celle du synode apostolique[2]. Dans ce synode tout l’Eglise était présente; les ‘Apôtres’, les ‘presbytres’ et ‘la foule’, c’est-à-dire l’église locale[3]. Ils ont tous réunirent pour réglé la question de la relation du christianisme avec la loi Mosaïque.

Jean Zizioulas[4], métropolite de Pergame, dit que ce synode nous montre que l’Eglise locale constitue la base du synode et que ‘les apôtres et les presbytres’ se distinguent de ‘la foule’, en raison du rôle directeur qu’il assume, aussi bien dans la prise de décisions que dans la communication des ces décisions aux autres Eglises. Il ajoute aussi que le début historique de la synodalité se trouve au cœur de l’Eglise et spécifiquement dans les premiers rassemblements eucharistiques des Chrétiens. Il montre aussi bien que la composition de synode a été toujours épiscopale en avoir comme archétype cette premier synode. ‘Le Fait historique le plus important, qui nous conduit penser que les débuts historiques de l’institution synodale à rechercher au sein de l’Eglise et, plus encore, dans la structure des premières communautés eucharistiques et que la composition des synodes semble avoir été, dés le début, épiscopale.[5]

Il existe aussi dans le Nouveau Testament une autre forme de synode qui se trouve au chapitre 5 de la première épître aux Corinthiens. Tous les Corinthiens se rassembler pour décider de la participation ou non-participation de l’un de ses membres à la divine communion. ‘Il faut remarquer que cette synaxe est constituée du peuple («de vous»), de l’apôtre («de mon esprit») et du Seigneur-, composition qui rappelle le «il a paru bon au Saint-Esprit et à nous» du synode apostolique.’ dit monseigneur Jean de Pergame[6].

Professeur V. Phidas appuie la proposition que le système synodal existait toujours parce qu’il tien de la nature et de la substance de l’Eglise elle-même[7].

Nous connaissons que l’institution du synode a commencé dans le deuxième siècle, quand l’Eglise fallait répondre aux hérésies. Eusèbe l’historien en son cinquième livre de l’histoire Ecclésiastique mention un synode des évêques à la fin du deuxième siècle. La question du synode a concerné les fêtes du Pâques. ‘La voie délibérative était réservée uniquement à l’Evêque.[8] Nous pouvons dire que ce synode était une première fonction de l’institution synodale.[9] C’est très importante l’apparition du pluralité des évêques[10], l’annonce des décisions du synode via les épîtres pour consolider les relations des évêques avec l’Eglise locale etc.

Le cinquième canon du premier conseil œcuménique de Nicée[11] (325) nous montre que la question des synodes était toujours lieu avec la participation ou non-participation à l’Eucharistie. Les évêques, dit le canon, réunissent pour régler les choses concernant l’Eucharistie et pour garder l’union entre chaque église locale[12].

L’institution synodale de l’Eglise progressivement se développe, mais la base reste toujours la même; l’union. L’union des évêques entre elles. L’union des évêques avec chaque Eglise locale. L’union de peuple dans l’Eglise.

Alors, la synodalité présuppose et garde la notion de l’unité. Cette synodalité il faut être notre guide pour être un encore une fois; comme nous étions dans la première millénaire.



[1] Math. 18, 19-20

[2] Actes des Apôtres, 15

[3] Daniel Faltin, L’institution synodale dans le concile Vatican II, dans KANON Jahrbuch der Gesellschaft für das Recht der Ostkirchen II, Verlag Herder-Wien, 1974, p. 40, ’… on peut affirmer que l’Eglise primitive avait déjà en soi les traces fondamentales d’une constitution ordonnée de communauté. Il s’agissait donc d’une forme primitive, d’une organisation sociale qui était encore au stade de développement.’

[5] Métropolite Jean de Pergame, L’institution synodale, dans ISTINA, XLVII, 2002, 1, Paris, p.17

[6] Métropolite Jean de Pergame, L’institution synodale, dans ISTINA, XLVII, 2002, 1, Paris, p.19

[7] Vlasios Phidas, Les présuppositions de la formation de l’institution de la Pentarchie Patriarcale, Athènes, 1977 I, p.41 (en grec)

[8] Daniel Faltin, L’institution synodale dans le concile Vatican II, dans KANON Jahrbuch der Gesellschaft für das Recht der Ostkirchen II, Verlag Herder-Wien, 1974, p. 42

[9] Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 5, 23, 2, ‘su/nodoi dh\ kai sugkroth/seij e)pisko/pwn e)pi tau)to\n e)ginonto, pa/ntej te mi#= gnwmv di' e)pistolw½n e)kklhsiastiko\n do/gma toij pantaxo/se dietupou=nto w¨j an mhd' e)n allv pote\ th=j kuriakh=j h(me/r# to\ th=j e)k nekrw½n a)nasta/sewj e)piteloito tou= kuriou musth/rion, kai opwj e)n tau/tv mo/nv tw½n kata\ to\ pa/sxa nhsteiw½n fulattoimeqa ta\j e)pilu/seij.

[10] Daniel Faltin, L’institution synodale dans le concile Vatican II, dans KANON Jahrbuch der Gesellschaft für das Recht der Ostkirchen II, Verlag Herder-Wien, 1974, p. 41, ‘Les Evêques[…] avaient droit à l’autorité suprême. ’

[11]Daniel Faltin, L’institution synodale dans le concile Vatican II, dans KANON Jahrbuch der Gesellschaft für das Recht der Ostkirchen II, Verlag Herder-Wien, 1974, p. 42, ’Avec la Concile de Nicée on eut, pour la première fois, un nouveau genre de concile de toute l’Eglise[…]:l’Eglise universelle.’

[12] Métropolite Jean de Pergame, L’institution synodale, dans ISTINA, XLVII, 2002, 1, Paris, p.21

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