Le principe de la synodalité principe ecclésiologique fondamental

L’organisation de l’Eglise orthodoxe est caractérisée par l’esprit de la synodalité. La synodalité est le ressort même de la vie institutionnelle de l’Eglise et l’un des principes canoniques fondamentaux qui caractérisent l’organisation de l’Eglise. Le pape Alexandre V (1409-1410) ‚ d’origine grec‚ élu par le concile de Pise‚ dit que le régime de la synodalité fut pour les Orientaux le seul régime canonique de l’Eglise. La synodalité découle de la nature même de l’Eglise‚ elle touche son identité même. L’institution synodale dont le modèle est la communion trinitaire‚ fut établie par Jésus-Christ.[1]Le régime synodal est par sa nature ontologiquement et organiquement lie à l’établissement même de l’Eglise. Voila donc la raison selon laquelle il est nécessaire de parler de la synodalité dans une approche ecclésiologique‚ et non pas seulement canonique.[2]

L’ecclésiologie d’aujourd’hui‚ orthodoxe‚ catholique ou protestant‚ est malheureusement devenu une idéologie du type confessionnel‚ qui s’efforce de justifier les pratiques du passe ou les formes actuelles d’organisation ecclésiale‚ négligeant ainsi l’étude historique critique à la lumière de la réalité. L’Esprit de la synodalité est le seul capable de donner espoir que les Eglises d’Orient et d’Occident se retrouvent comme elles en eurent l’habitude au premier millénaire avant le schisme. La «koinonia» ou la communion des Eglises locales‚ s’actualise dans la célébration de la «synaxe» eucharistique qui fut l’archétype de toute assemblée synodale de l’Eglise apostolique.[3]On peut invoquer la premier «synaxe» eucharistique‚ à savoir la Cène mystique du Seigneur avec ses disciples‚ et le jour de la pentecôte‚ lorsque le Saint-Esprit est venu sur les apôtres et l’Eglise entière. C’est pourquoi la «synaxe» eucharistique reste le prototype et la base ecclésiologique du régime de la synodalité‚ parce que se l’exprime et s’affirme. Le principe de la synodalité doive toujours définir les formes et les structures de chaque Eglise locale.

Le canon 34 apostolique‚[4]qui constitue la base fondamentale et la prière d’angle du régime synodal et de l’organisation des Eglises locales. En analysant le texte de ce canon‚ on peut constater qu’il exprime et canonise la somme même de ces principes ecclésiologiques fondamentaux‚ comme principes canoniques de base‚ pour l’administration de l’Eglise‚ à savoir le principe de la synodalité‚ le principe de l’autocéphalie‚ et le principe de territorial. Ce canon précis une règle d’action pour tous ceux qui détiennent une responsabilité dans chaque Eglise locale d’in territoire géographique bien détermine.

Le sujet de pouvoir dans l’Eglise, ce sont les évêques et que le pouvoir suprême dans l’Eglise s’exerce seulement parce que les relations des évêques ont comme principe de base concorde fraternelle’ qui exclut toute possibilité de la part du prôtos de prendre les désistions sans l’accord unanime des évêques de l’Eglise respective. Le principe synodal‚ énonce et applique des l’époque apostolique‚ est resté jusqu’à nos jours le principe constitutionnel de l’administration ecclésiastique. Le principe territorial doit toujours être observe parce que il y a une relation ontologique et organique avec le principe de la synodalité et d’autres principes canoniques fondamentaux.



[1]Jn.17 ‚22

[2] Jean Zizioulas Métropolite de Pergame., L’être ecclésial‚ Genève‚ 1981‚p.138. « ... toutes les structures d’Eglise destinées à faciliter la communion entre les Eglises locales possèdent en fait une signification ecclésiologique particulière et doivent toujours être vues à la lumière de l’ecclésiologie».

[3] Ac.2 ‚13-14. «Apres l’Ascension du Seigneur Jésus-Christ‚ les Apôtres se trouvaient ensemble «dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement... Ceux-ci tous étaient persévérants d’un même cœur dans la prière avec les femmes et Marie la mère de Jésus et les frères de lui». Ac . 2‚1 «Le jour de la Pentecôte étant arrivé –ils se trouvaient ensemble dans un même lieu».

[4] Périclès-Pierre Joannou., Discipline générale antique, Les canons des conciles œcuméniques Rome 1962, p.24, can.34. «Les évêques de chaque nation doivent reconnaître leur primat et le considérer comme leur chef ; ne rien faire de trop sans son avis et que chacun ne s’occupe que de ce qui regarde son diocèse et les campagnes dépendant de son diocèse. Mais‚ lui aussi, qu’il ne fasse rien sans l’avis de tous ; car la concorde règnera ainsi et sera glorifié le Père et le Fils et le Saint-Esprit

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